Jonatan Molina, directeur Commercial a Ofita, a été l’un des panélistes de la rencontre “Nouvelles modalités de travail après la pandémie”, organisée par la Chambre de commerce française à Barcelone (CCI France Espagne).

Wojo, Ofita, Daysk et Colonial ont partagé leurs impressions sur le défi du télétravail et sur la manière dont cette modalité est projetée au-delà de la pandémie. En outre, ils ont analysé l’évolution de la demande d’emploi, les nouveaux critères de recherche de bureaux et les nouvelles exigences demandées par les entreprises, entre autres sujets.

«La pandémie a accéléré la transformation des espaces de travail»

Selon Jonatan Molina, l’évolution des bureaux était déjà réelle avant la pandémie; En autres termes, les entreprises transforment leurs espaces, accordent une plus grande importance aux espaces collectifs, portées par un changement de culture, de structures et de style de leadership horizontaux. “Ce que la pandémie a fait, c’est accélérer considérablement cette tendance.”

 Le bureau, espace d’innovation

«Le bureau est devenu le lien entre les entreprises et leurs équipes ; c’est le lien avec les collègues et avec la marque », affirme-t-il. “C’est l’espace de créativité, d’innovation et de transfert d’informations, donc ce qui se développe le plus, ce sont les espaces de collaboration, à la fois formels et informels.”

Concernant le nouveau rôle du bureau, Jonatan Molina souligne que la productivité augmente avec le télétravail, selon plusieurs études, cependant, l’innovation chute. “Lorsque nous ne sommes pas ensemble et ne collaborons pas, l’innovation ralentit.” “Pour cette raison, les grandes entreprises ramènent leur personnel sur le lieu de travail, même dans les modèles hybrides”, ajoute-t-il.

L’innovation est plus facilement générée lorsque nous travaillons en équipe et que les entreprises en sont conscientes. C’est pourquoi -explique Jonatan Molina- les projets qui ont vu le jour au cours de ces mois ont en commun la réduction des postes opérationnels qui sont remplacés par des espaces de type agora et des espaces de réunion, ouverts et fermés. “Un autre espace le plus demandé est celui de concentration individuelle, en particulier pour toutes les personnes qui ne disposent pas d’un espace approprié á la maison pour se concentrer.”

Des bureaux plus humanisés, une tendance à la hausse

Comme a expliqué Jonatan Molina, passer autant de temps chez nous á mis en évidence l’importance d’intégrer des meubles de bureau ergonomiques à la maison pour travailler de manière saine.

Bien que le télétravail soit considéré comme l’une des meilleures mesures de prévention contre la propagation du virus, il est également vrai que le travail à domicile peut entraîner une exposition à d’autres situations négatives pour notre santé, notamment les risques ergonomiques et psychosociaux, tels que les dérivés de la sédentarité, problèmes musculaires dus à une mauvaise posture causée par des fauteuils pas recommandés pour rester assis pendant des heures ou stress technologique.

Pour répondre à cette demande de mobilier ergonomique de bureau à domicile, Ofita a par exemple dû ouvrir une boutique sur son site internet, visant une niche de marché avec laquelle elle n’avait jamais travaillé, comme l’explique son directeur commercial.

Et pas seulement à la maison. Cette recherche d’ergonomie et de créer des environnements de travail beaucoup plus humanisés est une tendance croissante également dans la conception et l’équipement des bureaux post-pandémique, «qui ne se traduit pas seulement par l’acquisition de chaises ergonomiques; la demande de tables elevables en hauteur, par exemple, est également en forte croissance».

multilevel operativa

Table élévable en hauteur Multilevel Ofita 

 

Albert Alcober, directeur d’entreprise de Colonial, partage clairement ce constat: «La pandémie a amené les entreprises à se soucier d’améliorer les conditions de travail de leurs travailleurs, qu’elles concluent ou non des accords pour combiner le travail en présentiel avec d’autres modalités flexibles…”

Selon lui, les jeunes générations repoussent vers les bureaux “parce que les talents veulent réseauter et démontrer leur contribution à l’entreprise”.

Dans le même ordre d’idées, Jonatan Molina a souligné que les nouvelles générations qui entrent sur le marché du travail ont également besoin de se former, “et que l’apprentissage survient spontanément lorsqu’elles collaborent avec leurs collègues”. Selon lui, les plus jeunes sont les plus prédisposés à aller au bureau, «aussi parce qu’ils ont besoin d’un espace pour créer leur marque personnelle».

 

Selon Nicolas Lebeau, VP Sales Spain chez Wojo, dans le nouveau paradigme «le bien-être des talents sera beaucoup plus pris en compte, pour cette raison, les entreprises recherchent des espaces qui ne ressemblent pas tellement au bureau, avec de nombreux références hôtelières ou résidentielles». “Aller au bureau signifie engagement, collaboration et innovation.”

 

De son côté, Julien Palier, PDG et cofondateur de Daysk, a introduit dans le débat le rôle important de la technologie dans l’enjeu de faciliter et d’optimiser cette nouvelle flexibilité, et le rôle croissant du «tiers espace» comme alternative au bureau. et le bureau à domicile. Selon lui, «il y a un changement radical dans notre relation aux espaces; nous avons besoin de points de rencontre ». Un exemple clair est le Work Café Santander, un espace collaboratif ouvert à tous, loin du concept traditionnel d’agence bancaire.